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20 étudiants présentent leurs travaux de recherche chez Ariane Group

Le mois dernier, dans le cadre d’un Bureau d’Études Industrielles (BEI) 20 étudiants de 3ème année ont eu l’opportunité de présenter leurs travaux  chez Ariane Group (Les Mureaux, Paris).

Ces sujets sont souvent proposés par les industriels et par un ancien étudiant de l’école en poste dans le groupe. Pour Ariane Group, cette année, le sujet proposé par Tristan Chabanon (3EA promo 2011) était de designer l’actionnement des « Grid Fins ». Concrétement, il s’agissait de concevoir ces ailettes appelées « Grid Fins » afin de permettre la récupération en toute sécurité du module central de lancement de la fusée.

L’équipe projet était composée d’étudiants du parcours TEMA (département 3EA) dont Joris Messina et Glen Chevalier, qui se sont vu attribué le rôle de chefs de projet.
Nous les avons rencontrés pour avoir leur ressenti sur le projet.

Entretien avec Joris Messina et Glen Chevalier

Dans une promo de 20 étudiants, tous au même niveau, vous vous retrouvez chefs de projet. Comment avez-vous réussi à gérer ce changement de statut ?

Il y a deux postures différentes.

Tour d’abord, celle vis-à-vis de nos camarades, qui a été compliquée pour nous à intégrer. Compliquée dans le sens où nous devions nous poster en supérieur hiérarchique alors que nous avons tous le même niveau de compétences techniques.
Cette gestion d’équipe est quelque chose que nous n’apprenons pas en cours ; c’est pour cela  que nous avons beaucoup appris sur ce projet. Nous nous sommes découvert des vraies compétences en termes de gestion de projet.
Le plus difficile au départ a été d’assumer notre légitimité à gérer ce projet, car il ne faut pas oublier que nous devons gérer des individualités au service d’un projet commun. Ce qui nous a aidé à asseoir cette légitimité réside dans le fait que nous avions tous le même bagage technique à la base, ce qui permet de comprendre les avancées des équipes, de les aider à se remettre en question quand il le faut, d’approfondir ensemble les pistes prometteuses, …

Et puis il y a également la question de la posture vis-à-vis des industriels qui était nouvelle pour nous.

Ce n’est plus un rapport d’étudiants ingénieur / industriel, mais plutôt un rapport d’ingénieur / client.

Ce changement de posture implique également un changement de vision sur le projet, il ne s’agit pas là d’être scolaire mais de s’adapter au cahier des charges proposé par l’entreprise.
La première réunion de présentation a été très dure pour nous, car nous avions eu un retour assez négatif à nos préconisations. A ce moment-là, nous nous sommes rendu compte que nous étions trop scolaires dans la conduite du projet : des solutions existantes, des technologies que nous maîtrisions et que nous avions étudiées pendant 3 ans.

Tristan Chabanon chez Ariane Group nous a conseillé de prendre du recul, de sortir de notre zone de confort, de ne pas limiter nos recherches à des solutions existantes car le groupe à la capacité de prototyper nos idées.

 

Quelle a été la principale difficulté dans ce projet ?

Suite à la première réunion durant laquelle nous avions vu que nous ne prenions pas la bonne direction, nous avons pris conscience qu’il fallait aller au-delà des technologies que nous maîtrisions.
Nous avons dû nous auto-former sur des technologies que nous ne connaissions pas. Une des équipes a fait des recherches très poussées sur des pistes hydrauliques alors que nous sommes issus d’une formation plutôt électrotechnique. Sur les 4 pistes que nous avons suivies, 3 étaient hors de notre domaine de formation. Il y a eu une forte implication des équipes pour se former sur ces aspects, un gros travail de recherches bibliographiques, de rencontres avec des experts, …

Il nous a fallu déconstruire pour reconstruire ce projet.

La seconde difficulté a été d’ordre managériale. Face à un premier échec lors de la première réunion, il y a eu un passage à vide pour les membres de l’équipe. Cette remise en question sur notre façon de fonctionner qui était trop scolaire a été plutôt compliquée. Mais le groupe s’est rapidement remotivé et nous a prouvé que nous étions tous capables de produire un travail de recherche et des résultats pertinents pour des technologies sur lesquelles nous n’avions pas de formation.

Quel bilan feriez-vous de ce BEI ?

Ce projet a été très formateur, tant dans le domaine des compétences que dans celui des relations humaines. Certains membres du groupe se sont révélés, nous avons mutuellement découvert des facettes de nos camarades que nous ne connaissions pas. Cette pression dans le travail a été très stimulante et bénéfique pour la cohésion du groupe.

D’un point de vue plus professionnel, nous nous sommes rendu compte que dans ce genre de projet, la réussite ne réside pas uniquement dans la compétence technique mais surtout dans la vision systémique qu’il faut avoir.

Il faut élargir ses horizons pour appréhender le problème dans son intégralité et trouver la solution la plus pertinente.

Enfin, à l’issu de ce projet, nous sommes rassurés de voir que les préconisations étaient pertinentes, cela nous montre que nous ne sommes déjà plus des étudiants, mais bien des futurs ingénieurs.

Ce qui est également rassurant est de voir qu’auprès des industriels, la formation que nous avons suivie est reconnue. Par exemple dans ce projet nous nous sommes mis une pression supplémentaire car au-delà de l’image que nous allions laisser du groupe, c’est également la perception sur l’ingénieur N7 qui peut être impactée.

La présentation des travaux s'est suivie d'une visite des locaux.

Nous avons pu visiter les installations d'ArianeGroup aux Mureaux comprenant le bâtiment de tests des commandes des moteurs Vulcain d'Ariane 5, le bâtiment de test du logiciel de pilotage d'Ariane 5.

Nous avons eu la chance de nous retrouver aux pieds de 3 fusées de 34m en cours d'assemblage qui voleront cette année.

Les ingénieurs qui nous encadrés lors de cette visite étaient tous passionnés et passionnants ! Ce fût pour le groupe 3A-TEMA-2019 et les deux encadrants Clément Nadal et Frédéric Messine, un véritable émerveillement !

 

 

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