Je veux du soleil

Lors de la dernière journée entreprenariat organisée par PEPITE ECRIN, un groupe d’étudiants s’est particulièrement distingué par la pertinence de leur projet. Quentin, Maxime, Axelle, Élisa, Thomas, Jeanne-Louise, Hugues, Solenn et Laurine ont accepté de nous en dire un peu plus.

YaDuDoss : Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur votre idée ?

Héliostore : Durant la journée entrepreneuriale il nous a été demandé de construire un projet de micro-entreprise. On a eu l’idée de s'inspirer des fours solaires qui existent à Font Romeu pour répondre au problème de la consommation énergétique domestique. Le but du projet : limiter la facture d'électricité à la fin du mois et diminuer l'énergie consommée pour le chauffage.  En ce moment, entre la hausse du prix de l'électricité et les questions de sobriété énergétique, il est primordial de trouver des moyens de chauffage alternatif pour récupérer l'énergie là où on peut. Le fonctionnement de notre objet est simple puisqu’il se déplie comme un store derrière votre fenêtre, les rayons du soleil traversant la vitre, se réfléchissant sur un miroir incurvé avant de se concentrer sur un tube en inox. L'air à l'intérieur du tube est ainsi chauffé, et se propage dans la pièce par convection. On a appelé notre objet l’Héliostore.

YDD : Concrètement vous imaginez la mise place comment ?

Héliostore : On imagine que cela pourrait prendre la forme d’un kit qui pourrait être vendu à des particuliers pour leur permettre de le mettre facilement à leurs fenêtres.  L’objet se composerait d’un ensemble de miroirs qui se déplient devant la fenêtre pour capter une partie des rayons du soleil et qui pourraient peut-être adapter automatiquement leur inclinaison en fonction des différents moments de la journée en suivant les rayons du soleil et ainsi optimiser la captation énergétique au maximum. Soit on le construit entièrement sans électronique soit on crée une version automatique, à voir si cela reste rentable en termes de consommation énergétique.

YDD : L’idée initiale est clairement posée. C’est quoi la suite ?

Héliostore : PEPITE ECRIN nous a proposé de suivre des cours le mardi soir pour en apprendre plus sur l'entrepreneuriat. On a donc réfléchi à se mettre sous statut d'étudiant entrepreneur et ainsi mener le projet à bien. Mais même si cela nous intéresse beaucoup, c’est une période où on s'est engagés dans énormément de choses et où on n’a pas forcément trouvé le temps de s'y mettre. On imagine y travailler plus sérieusement au début du deuxième semestre lorsque notre activité commencera à diminuer un petit peu. On a conçu le projet, mais on ne sait pas si c'est vraiment réalisable. Il nous reste plein de questions. Qu’est-ce qu'on rajoute ? Est-ce que la confection de la pièce suffit pour faire passer la chaleur ou est ce qu'on est obligé de rajouter un petit ventilateur ? Est-ce qu'il y a des risques d’incendie ? Plein de questions à creuser.

YDD : Que retenez-vous d’un tel projet ?

Héliostore : En fait il y a deux aspects. Il y a effectivement l’aspect curiosité scientifique, de se dire qu’on va faire des expériences, voir si ça fonctionne, voir s’il y a moyen effectivement de trouver quelque chose, quitte à ce que ça dérive et que ça soit un produit qui finalement ne soit pas exactement le même que ce à quoi on pensait initialement.  Et puis il y a aussi l’aspect entrepreneurial : toucher du doigt la gestion, les problèmes de marketing, la communication, etc. Et c’est vraiment intéressant. Jusqu’à présent on a eu une scolarité très scientifique, tournée vers la théorie et l'application. Et c'est vrai qu'on n'avait jamais eu d’initiation à l'entrepreneuriat. L’avantage c’est qu’en école d'ingénieur, on peut s'ouvrir à de nombreuses choses, ce qui donne envie de se plonger dedans.